L’idée de ce logotype est de mettre en avant une symbolique très claire : un espace de vie qui serait le terreau de projets artistiques issus de différentes disciplines, un carrefour où le talent, l’imaginaire et le spectaculaire s’articulent et s’animent entre eux. Cette marque visuelle valorise en son ADN, un signe positif d’ouverture, de vitalité et d’expression humaine et artistique, à l’image du Théâtre de Nîmes qui s’inscrit comme lieu de création et de diffusion pluridisciplinaire.
En imaginant ce logotype, nous avions à l’esprit une expression de Marco Martinelli, homme de théâtre italien qui considérait « le théâtre comme le lieu de la mise en vie ». Aller voir un spectacle, c’est aller à la rencontre des émotions vraies, aller en quête de l’authenticité.
C’est pourquoi le logotype que nous proposons se détache de toute composition régulière tant sur l’utili- sation et la mise en place de la police de caractère que dans sa signature pictographique.
La régularité des choses laissent place à l’énergie des émotions et au dynamisme du mouvement.
En parlant de mouvement, il est intéressant de s’attarder au pictogramme qui est composé de sept ronds gris clair de manière à symboliser en son centre la scène du Théâtre de Nîmes et les six disciplines artistiques présentés en constellation autour :
LA DANSE
LE THÉÂTRE
LA MUSIQUE
LE LYRIQUE
LE CIRQUE
LES SPECTACLES JEUNE PUBLIC
Par ailleurs, étant donné que le Théâtre de Nîmes est « scène conventionnée pour la danse contemporaine » depuis 2012, nous avons cherché à créer un jeu de placement avec les pastilles pour qu’elles se superposent avec le mouvement d’une danseuse contemporaine - ci-dessous, performant lors d’une représentation de l’adaptation contemporaine de Angelin Preljocaj « Roméo & Juliette » version 2016 au Théâtre Chaillot à Paris - en cohérence avec l’énergie remarquable de l’ADN du Théâtre de Nîmes.
Un clin d’oeil parfait dans la création de l’identité visuelle.
Cette composition intentionnelle des pastilles suivant le mouvement étiré de la danseuse nous permet de placer naturellement les éléments et de créer de l’interaction entre eux.
Lorsque nous nous attardons sur ce détail, nous nous efforçons de mettre en avant, une nouvelle fois, cette valeur d’authenticité propre à l’ADN du théâtre.
Le choix de différentes tailles de pastilles s’explique par cette volonté d’accentuer le dynamisme du logotype, comme des corps qui se déplacent sur scène, allant et venant, voltigeant d’un endroit à un autre, comme des éléments satellites mobiles sur la scène de jeu, plateau d’expression des émotions.
Au-delà de la symbolique mise en avant dans le logotype, nous avons conçu ce visuel graphique de manière esthétique combinant ainsi lisibilité et visibilité et accessibilité auprès du public car après tout, une institution prônant des valeurs de modernité, notamment en s’ouvrant vers l’international et de simplicité (pour développer le lien de confiance avec le public, en captant une audience plus diversifiée), nous avons privilégié l’utilisation de formes géométriques (les ronds gris) au caractère épuré de toute ornementation.
Ce sont des éléments aux formes simples qui cherchent à parler de manière directe à son public et qui tendent à valoriser les liens sociaux sans chercher à se soustraire à une quelconque vérité.
Cependant, à l’instar des émotions et des expressions humaines, l’idée d’asymétrie dans la charte graphique du Théâtre de Nîmes a toute sa place dans ce projet de refonte d’identité visuelle.
Il était donc intéressant pour ce projet de retravailler la police de caractère du logotype afin de « casser » sa régularité et créer une rupture avec un aspect graphique trop lissé.
Cette notion de rupture, nous pouvons la retrouver dans le rythme et le temps au théâtre.
Au même titre que les pastilles sur la danseuse, nous avons modifié et composé la police de caractère du logo afin de lui donner un placement fluide et naturel, toujours dans un soucis de lisibilité.
Dans certaines situations d’application, il est possible que le logotype soit utilisé avec la mention « Scène conventionnée d’intérêt national - Art et création - Danse contemporaine » ou sur une impression en monochrome. Il sera donc fortement conseillé d’utiliser les logotypes délivrés dans la charte graphique.
Nous avons donc travaillé le logotype pour qu’il puisse s’adapter dans ces différentes situations, tout en préservant son efficacité et sa lisibilité.
Notre choix concernant la police de caractère utilisée pour le logotype s’est porté sur une « font » de type linéale, sans empattement :
La OldSansBlack dont sa graisse apporte suffisamment de présence et de force pour se suffire à elle- même, cohérente avec l’effet d’efficacité recherché et le minimalisme souhaité et en adéquation avec la modernité, valeur indissociable du Théâtre de Nîmes.
Pour les besoins de la charte graphique, nous faisons le choix d’utiliser une typographie d’accompagne- ment afin d’enrichir et de pouvoir adapter la charte sur tout type de support.
Pour cela, nous sommes partis sur deux types de police de caractère.
L’une avec serif (avec empattement), comme la Adobe Garamond, sur des supports imprimés
Pour une utilisation sur support digital et web, nous préconisons une police de caractère sans empattement telle que la Myriad Pro (qui, par ailleurs, s’avère bénéfique pour le confort de lecture pour les dyslexiques).
Les couleurs ont beaucoup d’importance dans l’univers du théâtre. Certaines nuances évoquent des émo- tions, d’autres sont liés à des superstitions. Parfois, une couleur permet de sublimer la personne qui est sur scène, tout comme les éclairages qui changent de couleurs en fonction des saisons, des sentiments, des états d’esprit du moment.
Pour l’identité visuelle du Théâtre de Nîmes, nous sommes partis sur 3 nuances de couleur, en ayant à l’esprit qu’elles doivent jouer un rôle dans la relation qui doit être entretenu avec le public.
Parmi les couleurs que nous avons choisies, nous nous sommes intéressés au rouge vif, qui rappelle historiquement l’univers du théâtre (tout du moins à partir de la fin de l’ancien régime), tant cette nuance est liée à la catharsis, à la purgation des passions qui se déroulent sur scène, devant nos yeux.
Un bleu électrique a été choisi pour apporter sa touche de modernité et pour se marier parfaitement avec le rouge. Elle apporte du soutien et stabilise l’identité visuelle du théâtre pour la rendre inébranlable.
Et enfin, un gris clair fait partie de la palette de couleur de la charte car il a cette capacité à contraster les choses, tout en apportant de la douceur. Là encore, cet enchevêtrement de choses, d’éléments ont pour finalité cette libération émotionnelle.